Des Açores à la France,
Et plus précisément de Terceira à Belle-Ile.
C’est le cœur, un peu noué que nous passons la pointe des Poulains ce matin à 6H. Nous sommes en France et c’est pour nous le retour à la case départ et la fin d’un long parcours qui a pris presque 100% de notre esprit depuis pratiquement 3 ans, entre la préparation et le voyage lui-même. C’est donc un peu penaud que nous nous amarrons sur une bouée à l’entrée de Palais !
Il nous aura fallu un peu moins de 9 jours pour parcourir les 1200 milles qui nous ramenaient à la maison …
Pour cette dernière étape, nous aurons eu une météo plutôt clémente, jugez vous même :
La première partie (4 jours) fut une merveille, vent oscillant entre 4 et 6 Beaufort, toujours du bon coté, les moyennes journalières ne descendent pas en dessous de 135 Milles avec une pointe à 152.
Par contre, la seconde partie sera plus laborieuse, nous sommes au cœur d’un anti-cyclone se déplaçant lentement, aussi c’est la brise 'Nanni' qui prends le relais (Nanni c’est la marque du moteur …) et quand je dis qui prends le relais je ne mâche pas mes mots, 3 jours de moteurs complet. L’anemo affiche des vents de 2 à 7N, un peu court pour pousser les 8 tonnes de Philovent.
Nous passons allégrement les 240 litres de gasoil en stock que nous avions fait pour la partie Caraïbes – Acores. Évidemment, ils ne suffissent pas à nous emmener jusqu’au bout aussi nous passons l’avant dernier jour sous voile avec un speedo frisant les 3 nœuds …. Puis c’est un petit ‘2 à 3’ qui nous permettra de conclure .
Vous l’avez compris, nous n’avons vraiment pas à nous plaindre, cette traversée est souvent plus dure, avec régulièrement passage de dépressions et vent dans le nez … et ce n’est pas Yannick de Moana qui nous contredira ….
Par contre, coté pêche, c’est l’ensemble vide, pas une seule touche pendant 9 jours, on ne pourra nous reprocher de vider l’ocean !
Coté cétacés , nous verrons régulièrement les petits dauphins qui peuplent ces eaux et une baleine au large.
Nous croiserons également un grand nombre de bateaux de commerce remontant (ou descendant) entre l'Espagne et la France, par contre nous rencontrerons très peu de bateaux de pêche à notre arrivée sur le plateau continental (ici les fonds passent de 3000m à 150M) alors que cette zone est normalement assez fréquentée.
Avant de toucher complétement la terre ferme, nous avons choisi de faire une petite halte à Belle-Ile, d’abord parce que nous aimons cette ile puis aussi pour renouer avec nos contrées avec douceur. Et pour l’aspect pratique, cette escale nous permet de prévenir nos proches de la date précise de notre arrivée. Aussi je vous l’annonce si tout se passe bien, nous devrions arriver à Piriac samedi 7 juin avec la marée de l’après midi .
Et puis, Belle-ile c’est aussi un peu plus de 10 000 milles parcouru depuis notre départ, il y a 11 mois exactement, en 2007, où nous patientions à Sauzon dans l’attente d’une fenêtre ‘potable’ pour traverser le Golf de Gascogne, ce qui représentait déjà une étape importante à nos yeux …
Bref je ne vais pas faire la synthèse ici de notre voyage, çà serait un peu long et nécessiterait un peu moins de fatigue aussi un message un peu plus concis sera fait ultérieurement ….
D’ailleurs , concernant le blog, son intérêt touche aussi à sa fin mais nous ne pensons pas le clore dans l’immédiat, il devrait prendre une tournure plus thematique dans les semaines à venir …
Mais pour le moment nous vous quittons aux 'bénéfices' des douches de palais et d’un peu de repos ….
A bientôt et de vive voix pour beaucoup …
